D'autres tombes sont découvertes à Villy entre 1912 et 1915 au cours de l'exploitation de la gravière Anex, comme c'était déjà le cas pour les trouvailles de l'âge du Bronze mentionnées plus haut.
La façon dont ces sépultures sont aménagées et le mobilier qu'elles contiennent indiquent clairement qu'elles remontent au Haut Moyen Âge, entre le 5e et le 8e siècle ap. J.-C.. La dépouille d'un cheval était déposée à proximité.
D'après les descriptions datant de l'époque de la découverte, les défunts étaient accompagnés de parures telles que colliers de perles en pâte de verre et ambre, boucles d'oreille en argent ornées de cubes, bague, couteau ou épée.
Malheureusement, ces sépultures sont détruites intentionnellement par les propriétaires de la gravière, fâchés contre l'Etat dont ils espéraient un prêt et une commande de gravier plus importante. Les objets qu'elles contenaient ne sont jamais remis au Musée.
Des sépultures parfois entourées de dalles, contenant des squelettes étendus, ont été mises au jour dans le village d'Ollon (à la Crêtaz et à la Chenalettaz) ainsi qu'au lieu-dit Tombey, situé à la sortie d'Ollon en direction d'Aigle. Elles n'étaient accompagnées d'aucun mobilier qui permette de les dater mais, vu la façon dont elles étaient aménagées, pourraient également remonter au Haut Moyen Âge.
Mis à part les nombreuses tombes découvertes en bordure de la plaine, très rares sont les vestiges de nature différente. Il faut toutefois mentionner la mise au jour à Villy de murs et de fragments de tuiles pouvant appartenir à un établissement d'époque romaine.
D'autre part, une amphore également romaine a été découverte dans une vigne au lieu-dit Taxerex.
Le village
Villy se blottit au bord de la plaine, près de terres fertiles cultivées depuis des siècles. Il recèle quelques surprises architecturales. En 1790, Pierre-Gabriel Anex fait certainement réfé-rence à des racines montagnardes lorsqu'il construit en madriers près de la fontaine.
Plusieurs maisons remontent au milieu du XIXe siècle selon François Isabel: "Louis Saussaz de Forchex, colonel et député, bâtit 7 ou 8 bâtiments à Villy, entre autre une fort belle grange en 1853, avec colonnes en marbre et caves voûtées. Elle dessert encore un grand domaine de cultures maraîchères, muni vers 1900 d'une habitation aux allures de petit château romantique.
Au début du XXe siècle, l'exploitation des carrières de gypse suscite la construction d'un café surmonté d'un étonnant toit en pavillon.
La fontaine du village
La mention la plus ancienne concernant une fontaine à Villy date de 1728 et précise que "Discret Jean Pierre Ruchet de Villy et Michel Durant dudit lieu ont demandé au nom dudit village la permition de pouvoir faire coupper un chesne dernier la Roche propre à établir une chèvre et boullet pour leur fontaine au dit lieu".
On ne fait donc qu'équiper une fontaine déjà existante. En 1876, on adjuge à Jaques Perazzini la fabrication d'un nouveau bassin dont la date est encore visible aujourd'hui. L'ancien élément, plus petit, est déplacé à Auliens.
L'Aigle - Ollon - Monthey - Champéry (AOMC)
Avec l'ouverture de la ligne du Simplon et la construction de nombreux hôtels à Leysin, aux Ormonts, à Chesières et surtout à Villars au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, le tourisme prend un essor considérable Un important service de diligences à partir d'Aigle est mis en place pour desservir les différentes stations, mais il est souvent difficile d'assurer un service régulier.
Dès 1890, des pourparlers sont engagés dans le but de créer une liaison par voie ferrée entre Aigle et Ollon; cependant, la première demande de concession fédérale pour un tramway électrique n'est présentée que le 6 décembre 1896. Quelques mois plus tard, une nouvelle demande de concession est déposée, prévoyant, cette fois-ci, une ligne Aigle - Ollon - Villars.
Du côté valaisan, il est proposé de construire une ligne directe entre Aigle et Monthey.
La commune d'Ollon, constatant que le projet de l'Aigle - Villars n'avance pas, entre en contact avec le comité d'initiative valaisan et propose que la liaison Aigle - Monthey desserve ce village.
Finalement, après de nombreuses discussions et transactions, un seul comité concessionnaire obtient le 30 mars 1900 l'autorisation fédérale.
Toutefois, l'obtention des fonds nécessaires à la construction de la ligne s'avère beaucoup plus difficile que prévu et l'usine des Farettes à Aigle, qui doit fournir l'énergie électrique, n'est pas encore construite. Par trois fois, des demandes de prolongation sont accordées et l'assemblée constitutive de la Compagnie du chemin de fer Aigle - Ollon - Monthey se tient le 4 juin 1904 tandis que les travaux commenceront en avril mai 1905.
L'inauguration a lieu le 2 avril 1907, suivie le lendemain par la mise en exploitation régulière de la ligne qui sera terminée par l'ouverture du tronçon Monthey-Champéry le 30 janvier 1908.
Elle provient d’un ensemble de près de 148’000 fiches établies par un un professeur de l’université de Genève, Ernest Muret, qui a répertorié les lieux-dits de la Suisse romande.
Voici la source (Université de Neuchâtel):
https://www.unine.ch/isla/home/recherche/actuel/fichier-muret.html
Merci à la famille Blatti pour la trouvaille ;-)